Co-construire une stratégie numérique régionale

Dans le cadre de notre observation terrain, notamment suite à la visite des Human Tech Days à Châteauroux, nous explorons plus avant les espaces et lieux de co-construction des dynamiques numériques qui entourent les artisans et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Centre-Val de Loire. Notre participation à des initiatives de type “projets de partenariat” ou “projets de développement” nous laisse d’ores et déjà apercevoir des liens et des activités communes entre des acteurs émanants de compétences, territoires et secteurs professionnels différents. L’instance du Conseil Régional du Numérique nous semble une plateforme de propositions participative et collaborative particulièrement représentative d’une volonté de réunir une pluralité d’expériences pour éclairer les priorités de la stratégie numérique régionale en Centre Val de Loire.

Un participation à double sens

L’une des observations que nous établissons lors de la visite des Human Tech Days, c’est la présence de nombreux acteurs, associations, services public (comme Pôle Emploi), startups, institutions et notamment des partenaires économiques existants de la CMA CVL. Cependant, il nous semble manquer la présence de la CMA CVL elle-même, pourtant partie prenante de l’accompagnement de Tiers Lieux ou d’artisans innovateurs. C’est dans cette dynamique qu’il nous semble important de porter au sein du Conseil Régional du Numérique des initiatives et approches propres ou partagées avec l’artisanat, afin comprendre comment :

• les priorités stratégiques du CRNum peuvent s’articuler jusqu’à des usages métiers spécifiques, comme les usages sélectifs et spécialisés des métiers du bâtiment ou de la production artisanale
• les projets et activités de la CMA CVL et des artisans peuvent contribuer à enrichir les discussions existantes du CRNum pour éclairer notamment les thématiques des FabLabs et espaces de création coopératif, mais également l’apprentissage et l’accompagnement de la montée en compétences numériques des salariés et entrepreneurs de proximité

Cette participation en “double-sens” nous paraît un axe d’observation terrain riche en relations, services et communauté d’actions. Ces transactions coopératives nous semblent constitutives d’un réseau d’idéation dans lequel nous souhaitons caractériser de nouveaux territoires projets alliant vision stratégique régionale et actions hybrides locales portées par des acteurs dont les rôles se multiplient et s’adaptent selon les activités mobilisées.

Le rôle du co-design

Aussi, nous sommes sensibles dans l’organisation de la première rencontre du CRNum aux modalités de participation, et plus particulièrement aux espaces et activités de co-créations permettant cette participation à double sens. Une première intégration dans les ateliers d’élaboration de la SCORAN (Stratégie de COhérence Régionale en Aménagement Numérique) nous a permis d’identifier des leviers d’engagement situé et des sondes d’explicitation que l’on peut notamment retrouver sur la Cartodébat du GIP Recia. Au sein du CRNum, ces derniers s’enrichissent :

• de groupes de travail transverses et souples dans lesquels les membres du CRNum contribuent, construisent et proposent des éclairages liées à leurs expertises
• de temps et espaces de rencontres aux thématiques représentatives des axes stratégiques de la Région pour le numérique mais également des engagements terrain et professionnels portés par l’ensemble des participants

Des imaginaires communs

Avec cette toute première occurence du CRNum renouvelé en 2023, nous comprenons l’importance de pouvoir relier, avec des compréhensions communes d’objets-réseaux comme les Fablabs, l’attractivité des métiers du numérique ou l’accompagnement à l’innovation, les imaginaires prospectifs de chacun. Dans cet exercice particulier, ils sont articulés sous forme de contributions post-it notées, classifiées et discutées, puis synthétisées collectivement sous forme de “pitch” par axes stratégique. A travers des discussions interpersonnelles, nous avons principalement posé des bases de réflexion à approfondir, et surtout permis de mieux connaître les participants et les institutions qui portent cette initiative. Ceci constitue un levier d’interconnaissance, de sérendipité et d’aménités que nous pourrons continuer à observer dans le cadre de notre projet de recherche FabCVL portant sur l’innovation et la coopération de proximité.

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