Les créatives 2024 : des défis à relever ensemble ?

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Les créatives 2024 : des défis à relever ensemble ?

Dans ce deuxième épisode des Créatives, nous partageons les principaux défis relevés par les créatrices d’entreprise. Elles évoquent leur parcours, leur quotidien, leurs usages numériques et leurs questions de chefs d’entreprise. Comment ont-elles trouvé de l’aide autour d’elle et quelles ont été leurs barrières, ou celles des autres ? Comment les ont-elles surmontés ?

Place à la technique à Châteauroux

Dans la salle de conférence d’Artis’Up, les créatrices présentes sont parfois réticentes à transmettre une image trop “négative” de la femme d’entreprise. Comme l’explique Ondine, “les femmes ont beaucoup plus de choix à faire, mais moi je ne me sens pas comme ça dans mon quotidien. J’ai mon mari, qui me suit beaucoup, et en fait, on se pose tous les deux les mêmes questions. Les approches sont différentes, mais ce sont juste des perspectives.” Dans une perspective optimiste, l’étude présentée souligne des secteurs artisanaux féminisés en région Centre-Val de Loire, comme la production qui atteint 49% de femmes dirigeantes en 2023. Cet équilibre cache cependant une répartition où, dans ce secteur, seules 3% des femmes choisissent les métiers du métal, contre 34% pour le textile et l’ameublement. Dans ce contraste, ce qui a permis aux créatrices de tirer leur épingle du jeu, c’est d’avoir, comme Ondine, un appétit de technicité, ou comme Corinne, l’envie de rencontrer des partenaires de création, ou encore la possibilité de faire des liens entre les adhérents de la manufacture de proximité pour Fabienne.

Oser se lancer à Orléans

Les témoignages orléanais rejoignent en partie les dires d’Ondine. Comme l’explique Emmanuelle d’1 vitrine pour 2, “c’est vrai que la création en soi, c’est pas quelque chose qui m’a effrayé. Peut-être que ce qui m’a effrayé dans mon projet, c’est que je suis sorti complètement de ma zone de confort.” Ce goût de l’aventure se complète, selon une étude de Roland Berger citée par l’Observatoire, d’une propension des femmes à lancer leur entreprise à un tournant de leur vie, comme la perte d’un emploi ou l’arrivée d’un enfant. Dans ces conditions, comme le précise Léa, “pour la création, bon, tu suis entre guillemets une une trame. Et après derrière, oui, il faut développer et c’est ça le plus dur.” Le remède proposé par Morgane ? Le prendre comme un challenge, et saisir les opportunités. Dans le public, une créatrice explique que de son côté, elle ne rentrait pas dans les “cases bancaires” pour pouvoir être aidée financièrement. Une solution évoquée par plusieurs participante : le statut de micro-entreprise, qui permet de tester ses projets. Créatrices et partenaires présents dans l’audience, hommes et femmes, s’accordent également sur la place de la culture familiale et de la culture d’entrepreneuriat, avec lesquelles il faut savoir composer, pour les dépasser parfois. Selon eux, l’important est “d’anticiper au maximum, de se prémunir au maximum, et de pas avoir peur effectivement de lever toutes les barrières.”

Retrouvez les créatrices participantes dans le premier épisode de La Fibre Créative. Dans la suite de nos découvertes, nous découvrirons comment les créatrices combinent authenticité et partenariats pour proposer des services innovants via le numérique. Vous pouvez retrouver l’étude sur les femmes, le numérique et l’artisanat ici. La suite dans le troisième épisode !