La Fibre Créative : quelles perspectives ?

Après avoir partagé les défis et solutions mises en oeuvre par les créatrices d’entreprises pour se lancer dans un projet technique, hors de leur zone de confort, nous découvrons désormais les enjeux qu’elles anticipent dans la suite de leur parcours. Fortes de projets engagés et engageants qu’elles développent en réseau ou au sein d’initiatives collectives, les participantes de la Fibre Créative se projettent et apportent leurs conseils aux futures candidates à la grande aventure de l’entrepreneuriat.

S’appuyer sur son métier à Châteauroux

Les créatrices interrogées à Châteauroux persistent dans une approche technique et métier des solutions pour se développer. Par exemple, pour Corinne, l’aide de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat Centre-Val de Loire a été déterminante : “tout a été très réactif, que ce soit pour les formalités administratives ou après sur le diagnostic numérique avec ma conseillère numérique. Elle m’a expliqué, il faut refaire la carte de visite, les pages internet ce genre de choses. Donc effectivement tout est bien guidé et amène à adhérer aux formations pour être vraiment bien piloté. Et je tiens à dire que c’est quand même formidable.” Cette expérience enthousiaste est appuyée par les conseils des élus de la CMA CVL présents, pour qui les solutions de vitrine commune telles que les boutiques LOCO, dont une existe à Châteauroux, sont de véritables solutions de valorisation à moindre coût pour les artisans d’art. De même, les élus précisent que des aides et des projets régionaux existent pour soutenir la création et le développement des entreprises, notamment pour subventionner l’achat d’équipement.

Bien s’entourer du côté d’Orléans

Pour Emmanuelle, c’est effectivement l’accompagnement qui est clé. Comme elle le précise, “Il faut savoir qu’on ne connaît pas tout en fait. Ce qui est pas simple dans la création d’entreprise c’est que on crée forcément une entreprise parce qu’on a un talent quelque part mais quand vous êtes créatif, vous avez pas de talent dans l’administratif. Et du coup, y a vraiment pas de souci de s’entourer de personnes très compétentes.” Selon Morgane, il faut également jouer des complémentarités. Pour elle, “si on s’aide en fait hommes et femmes, on va forcément plus loin. Ça va être génial, ça va être incroyable.” Une limite est toutefois identifiée par les partenaires. Selon l’un d’entre eux, “il faut savoir qu’on prend un risque, il y a une part de risque. C’est pourquoi je trouve que l’excès d’aide fausse un peu l’aide financière. Savoir trouver des accompagnements, ça c’est indispensable.” C’est ce que fait Léa, par exemple, en s’entourant de professionnels pour développer ses réseaux sociaux, car pour elle, la visibilité sur Instagram est essentielle. Son prochain rêve : embaucher un salarié, à commencer par son père, qui la soutient dans son projet. Comme le conclut la présidente de la CMA CVL, “il faut se donner les moyens parce qu’on ne connaît pas tout quand on veut créer sa propre boîte. C’est encore moins facile d’embaucher son premier salarié. Et c’est encore pas facile de prendre un apprenti demain. Donc on est là vraiment pour vous accompagner et vous donner toutes les astuces des statuts ensemble et trouver des moyens pour se sortir moins seuls.”

L’ensemble de ces échanges interactifs ont permis de souligner l’importance de l’accompagnement, à chaque étape de transformation des entreprises, avec des besoins techniques, métiers et numériques mis en avant par les participantes. Conseillers, élus et partenaires autour d’elle ont souligné la nécessité d’anticiper et de se former, notamment aux nouveaux outils intégrant l’IA générative, pour simplifier la gestion quotidienne des entreprises. Réseaux, associations dédiées aux femmes entrepreneures ont été mises en avant, avec des astuces et conseils pratiques pour se lancer en toute confiance. Retrouvez l’étude de l’Observatoire sur les femmes, le numérique et l’Artisanat. Retrouvez également tous les épisodes de La Fibre Créative.